samedi 22 décembre 2007

Nouvelles fraîches


Buenos Dias!!

Message en direct d'El Calafate...nous sommes en Patagonie et malheureusement nous ne trouvons aucun cybercafés au débit assez rapide pour mettre des photos en ligne...

Jean-Claude et Thomas sont bien arrivés, nous venons de passer nos premiers jours ensemble au pied du glacier du Perito Moreno. Antoine, après un premier jour "sous le choc" de cette arrivée, a très rapidement retrouver ses marques...

Nous vous souhaitons à tous et à toutes de passer de très bonnes fêtes de fin d'année....
A très bientôt,
Grosses bises à tous.

La Terre de Feu (du 5 au 15 décembre)


Nous continuons notre descente vers le Sud, nous traversons les « grandes » villes de la Patagonie (Comodoro Ridavia, Rio Gallegos), avec pour objectif : la Terre de Feu, « el fin del mundo », le bout du monde, la région la plus australe de la planète.


Nous prenons le ferry pour traverser le célèbre Détroit de Magellan, passons 2 fois la frontière avec le Chili et attaquons 150 Kms de piste. Encore une grande étape de notre voyage, nous voilà au sud du sud. Ushuaia n’est qu’à 1000 km de l’Antarctique et de sa banquise.

Et pourtant, on ne se sent pas forcement au bout du monde pour autant…ici tout est paisible, doux, bucolique, vert, beaucoup de petites fleurs, une végétation importante… et Ushuaia avec ses magasins chics et un développement touristique important ne ressemble pas nécessairement à l’image que l’on puisse se faire de la « fin del mundo ».


Et pourtant…le charme et la magie du lieu, de la Terre de feu, a opéré…nous pensons aussi un peu à tous ces Kms faits pour arriver jusqu’ici. En plein été austral, la journée n’en finit plus : le soleil se couche à 23h00 pour se lever à 5 heures. Nous visitons le Parc National Terra del Fuego qui nous offre 2 merveilleux bivouacs au bord du Lago Roca. Nous prenons la route la plus australe de la planète qui nous mène à l’Estancia Haberton, la première ferme de Terre de Feu, le long du canal Beagle (le nom du bateau de Darwin qui passa par là…). Et là, nous nous offrons un de nos meilleurs bivouacs : seuls au monde au bord du canal. Magique ! Les paysages sont magnifiques.


Demain nous entamons notre remontée, Jean-Claude et Thomas arrivent dans 3 jours à El Calafate, il ne s’agit pas d’être en retard !

Le Nord Est de la Patagonie : de La Péninsula Valdes à Cabo Dos Bahia (Du 20 novembre au 4 décembre)

Nous avons prévu de passer presque 2 mois en Patagonie, région un tout petit peu plus grande que la France. Nous commençons la découverte de la Patagonie par la partie Nord-Est, la Patagonie Atlantique.
La Patagonie, ça évoque beaucoup de choses, et ce n’est pas facile à décrire… De l’espace, des grandes étendues, des routes désertiques, des villages désolés au milieu de rien, très peu de station essence (quelques frayeurs à ce sujet..), beaucoup de pistes, des lumières et des couchers de soleil magnifiques, du vent et beaucoup d’animaux. La Patagonie c’est avant tout une ambiance.
En tout cas, ici tout est tellement « plat » qu’on a encore du mal à imaginer son côté ouest et sa cordillère des Andes.

Nous passons nos premiers jours à la Péninsule Valdes, réserve naturelle inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est sous une véritable tempête de vent que nous arrivons à Puerto Pyramide, le seul et unique village de la péninsule. Tout le village est en panne d’électricité, la rue principale est déserte et les quelques magasins sont fermés ; une légère impression de bout du monde qui augure la Terre de feu. Les pistes (aucune route bétonnée ici) nous font aussi bien comprendre que ça y est, on est ailleurs.

Si la réserve est surtout connue parce qu’elle attire des centaines de baleines qui viennent chaque année accoucher de petits baleineaux, elle regorge aussi d’autres animaux marins : éléphants de mer, lions de mer (de la famille de l’otarie), pingouins (manchots de Magellan), cormorans… Nous les approchons de très près. Et c’est vraiment impressionnant de voir ces animaux évoluer dans leur milieu naturel.

Si quelquefois au Brésil nous nous sentions un peu en Angleterre, maintenant c’est sous un soleil magnifique que nous poursuivons notre route vers la réserve de Punto Tombo, où nous perfectionnons nos connaissances sur le Manchot de Magellan…cette réserve abrite en effet des millions des pingouins qui déambulent tranquillement entre la mer et la « steppe » patagonienne. Et surprise : moi qui imaginais les pingouins plutôt grands et vivant sur des terres glacées, nous les observons sur une terre aride…et mesurant pas plus de 50 cm !

Nous croisons à plusieurs reprises les célèbres guanacos (cousin du lama) qui peuplent par milliers la Patagonie (un peu la « vache » de chez nous…), un nous fera même la surprise un matin de passer son nez dans la porte d’entrée du camping-car.

Finalement nous nous rendons sur les terres de Florent Pagny (on a trouvé sa maison, mon « manque » de magazines peoples est pour un moment comblé…). Nous passons à coté de Cabos dos Bahia et nous apprécions pleinement la beauté et la pureté de cette région…

jeudi 13 décembre 2007

Des petits problèmes de mises à jour

Buenos Dias!!
Les concepteurs de ce blog très au point des nouvelles technologies rencontrent actuellement des petits problèmes de connexion...Nous attendons l´arrivée très prochaine du petit frère informaticien pour remédier à tout ça...
Nous sommes à Ushuai en Terre de Feu et repartons très bientot pour El Calafate et ses glaciers pour rejoindre le papa et le frère de Charlotte qui viennent passer les fetes en Patagonie!!
Nous vous embrassons tous bien fort et à bientot pour de nouvelles aventures!!

jeudi 22 novembre 2007

Des Chutes d’Iguaçu à la Péninsule Valdez : une traversée de l’Argentine de plus de 3000 km


Après avoir bien profité de la beauté des chutes d’Iguaçu, nous entamons notre descente vers notre prochaine destination : la péninsule Valdez en Patagonie.
Notre séjour de 4 jours à Puerto Iguaçu nous aura permis de rencontrer quelques voyageurs : un couple de québécois qui entreprend le tour des Amériques en une année, un couple de français qui termine la traversée Amérique du Nord - Amérique du Sud en 2 ans (et qui nous fait rêver sur des destinations que nous n’avons pas prévu au voyage…) et 2 jeunes français, Lorène et Florian qui comptent passer 7 mois en Amérique du Sud sac au dos. C’est avec ces derniers que nous prenons la route direction Rosario, la ville de naissance de Che Guevara. Durant 4 jours de route et 1500 km nous faisons bivouac commun et savourons un peu trop de « parillas »…il faut dire que tous les campings ici sont équipés… Et la viande est décidemment très bonne, et ne coûte presque rien.
Tous ces kilomètres nous font traverser la région du Nord-Est Argentin où nous longeons le Rio Uruguay puis le Rio Parana (2ème plus grand fleuve d’Amérique du Sud après l’Amazone)…Les paysages ne sont pas très « variés » à part des marécages et quelques troupeaux de vaches, pas grand-chose… Une petite pause de 2 jours à Rosario et c’est reparti, nous traversons la fameuse pampa argentine…des lignes droites à n’en plus finir… Et au hasard d’un bivouac nous sommes invités à partager un « asado » (barbecue) avec des Argentins plus que généreux. Nous passons une très bonne soirée et nous nous rendons compte que notre apprentissage de l’espagnol n’a pas encore porté entièrement ses fruits, malgré quelque progrès. Le lendemain nous attirons la curiosité avec notre camping-car : la télé locale vient nous interviewer !! Un seul regret : on ne verra pas notre premier passage télévisé qui risque d’être quand même asse drôle…Comme quoi, dans la pampa il s’en passe des choses ! Après toutes ces émotions, nous atteignons notre but : nous passons la « frontière » pour la Patagonie…

mardi 13 novembre 2007

Brésil Brésil... (Du 4 octobre au 8 novembre 2007)

Après 7 semaines passées au Brésil, voici un petit résumé rapide de nos aventures :

Le Brésil pour nous, c’est :

-Beaucoup de kilomètres : on a passé du temps sur les routes compte tenu de la grandeur du pays ! Presque 7000 km réalisés dans ce pays. Beaucoup, beaucoup et encore beaucoup d’ENORMES dos d’ânes, ralentisseurs pas toujours indiqués… Les routes, et même les grandes routes (type autoroutes) ne sont pas vraiment en bon état : entre Curitiba et Sao Paolo par exemple, la route est parsemée de véritables trous. On a remplacé le clignotant par un coup de klaxon, pratique très courante ici…par contre on a pas réussi à doubler beaucoup de voitures : les brésiliens conduisent vraiment très vite. Même extrêmement vite, on s’est cogné plusieurs fois dans les bus tellement ils tournent vite… A Rio, presque toutes les voitures ont des vitres teintées (sécurité oblige) et ne s’arrêtent pas au feu rouge le soir et la nuit (on a pu le vérifier dans la voiture de Claudia).

-Beaucoup de campings : à l’inverse de l’Uruguay où nous avons fait presque exclusivement du camping sauvage, au Brésil on a fait presque que du camping…nous aurions aimé pouvoir bivouaquer en sauvage, il y a énormément de coins magnifiques qui nous plaisait mais nous n’avons presque jamais osé (juste une fois !) encore une fois à cause de la sécurité. Du coup, on est devenu des vrais campings caristes ! Les Camping Club do Brazil où nous avons dormi en majorité sont assez rudimentaires, les douches sont souvent froides…nous étions ici en saison vraiment creuse du coup pas trop de monde dans les campings. Nous avons quand même pu rencontrer des gens bien sympathiques et leur motor-home véritable maison (de 12 mètres de long en moyenne, notre camping car fait 6 mètres…). Les emplacements de ces campings ne sont jamais indiqués : on a souvent passé plus d’une heure à les trouver. On se souviendra des campings d’Ubatuba et de Paraty très agréables…

-Beaucoup de vitamines : nous avons fait une cure de vitamines au Brésil. Beaucoup de fruits, bananes, ananas, mangues, fruits de la passion, papaye… en jus (sucos) ou tels quels… Nous avons beaucoup aimé l’ « agua de coco » bu directement dans la noix de coco (coco verde) ou au verre. Après avoir découvert le « maté » en Argentine (infusion d’herbes qui se boit très chaud), nous avons goûté le « cha maté » à boire glacé. Nous avons testé le soda national « le guarana » sans trop accrocher…Bien sûr, nous avons siroté de délicieuses caipirinha et fait des réserves de cachaça (la bouteille est à moins de 3 euros !). Par contre pas trop de vins ici…on attend l’Argentine ! En ce qui concerne les plats, nous n’avons pas échappé au plat national : le feijoada, des gros haricots avec du riz, Antoine a beaucoup apprécié. Sinon, mention spéciale pour le pain au fromage et la tarte au poulet.

-Des restaurants appropriés pour une petite famille comme nous: nous avons souvent déjeuné au restaurant (cela revient souvent au même prix que de se faire à manger). Mais le restaurant ici c’était soit des restaurants au kilo (on choisit ce que l’on mange dans un buffet extrêmement varié et on paye au poids !) soit des rodizios, le buffet à volonté… Dans tous les cas, c’était très pratique avec Antoine parce que bon, varié et rapide !

-Des gens vraiment accueillants : nous avons vraiment apprécié l’hospitalité et la gentillesse des brésiliens. Un grand merci encore à la famille de Claudia qui nous a accueilli pendant plus d’une semaine… Les gens n’hésitent pas à aider, à donner un petit cadeau, à partager un repas… On aurait aimé pouvoir communiquer plus avec eux. On n’a eu aucun problème de sécurité…

-Des paysages vraiment magnifiques : rien à dire de plus…Simplement un peu de soleil en plus (on se répète !) aurait été agréable. Et on a fait qu’une petite partie du Brésil : on reviendra, sûr, pour visiter le Nord ! Tous les Brésiliens nous le conseillent…

samedi 10 novembre 2007

Du Minas Gerais aux chutes d’Iguaçu



Après 10 jours tranquilles à Rio, nous repartons sur les routes brésiliennes. Direction le Minas Gerais (capitale Belo Horizonte), région très connue pour ses villes coloniales et ses églises. Ses gisements de fer, de pierres précieuses et d’or lui ont assures une certaine richesse au 18ème siècle, et les villes ont été très bien conservées Nous allons donc à Ouro Preto (Or Noir), 400 km au nord de Rio. Nous découvrons ses nombreuses églises au style baroque (mais pas toutes, il y a plus de 40 églises dans la ville…). Nous tombons sous le charme de sa voisine, Mariana, autre petite ville coloniale…
Mais la fin de notre escapade brésilienne approche : nous nous préparons à une longue route pour Foz de Iguacu : plus de 1600 km, ça va être long…
Au milieu de notre chemin nous rencontrons François et Armelle, un couple de français camping cariste qui fait quasiment le même voyage que nous…Ca fait du bien de pouvoir échanger nos expériences, nos péripéties et de passer une très bonne petite soirée entre français…nous allons probablement les recroiser plusieurs fois.
Et finalement, après avoir battu des records de kilomètres et 4 jours de routes (brésiliennes) difficiles, nous voilà arrivés à Foz de Iguacu, dernière ville où nous dormirons avant la frontière…Et visite des chutes d’Iguaçu côté brésilien : c’est somptueux. 200 chutes sur 2.5 km. Sous un soleil de plomb (le soleil enfin !), nous recevons par moment une véritable douche naturelle...

vendredi 2 novembre 2007

Notre grande semaine à Niteroi, en face de la baie de Rio

Nous arrivons à Rio le samedi 20 octobre. Un peu d’émotions, Rio… nous venons de réaliser notre première grande étape : Buenos-Aires – Rio de Janeiro. Près de 4500 km de routes argentines, uruguayennes et brésiliennes.
Nous arrivons plus précisément à Niteroi, à une vingtaine de kilomètres de Rio de l’autre côté de la baie, où nous avons la chance d’être reçus par une famille brésilienne très accueillante, (Merci encore à Loïc et Virginie) chez Claudia qui nous reçoit dans la maison qu’elle partage avec sa mère, sa sœur et sa nièce. Elle a passé une année à Paris il y a maintenant presque 7 ans. La maison se trouve près de la très belle plage d’Itacoatiara qui attire de nombreux surfeurs. Pendant plus d’une semaine (nous avions prévu de rester 5 jours, finalement nous passerons 10 jours ici) nous allons dormir dans un vrai lit, nous laver dans une vraie salle de bain et vivre au rythme d’une famille brésilienne ! Antoine va même se faire une nouvelle petite copine : la nièce de Claudia, Maria Antonia qui a 3 ans et une chambre avec pleins de jouets…
Le début de notre séjour ici ne se déroule pas vraiment comme prévu…la pluie continue de nous poursuivre. 3 jours de pluies torrentielles s’abattent sur Rio provoquant des dégâts dans la ville et faisant la une des journaux ! Pas possible de visiter Rio avec un temps pareil…et quand finalement le soleil a décidé de revenir, c’est Charlotte qui a sa première fièvre et reste clouée au lit pendant 2 jours.
Le soleil et la forme revenus, nous découvrons Rio avec beaucoup d’enthousiasme. Jusqu’à maintenant nous n’avions pu voir que les buildings du Centro…Nous découvrons donc la baie magnifique de Rio et nous comprenons pourquoi cette ville est mythique. La vue en haut du pain de sucre est vraiment (vraiment) inoubliable. C’est magique, entre mer et montagne, la forêt tropicale et les plages de sable fin. Les « morros » (les collines), si caractéristiques de Rio découpent la ville en quartier (c’est sur ces « morros » que s’accrochent les favelas). Nous prenons un petit train, qui passe par la forêt de Tijuca et monte tout en haut du Corcovado (710 mètres de haut) pour aller admirer de près le Christ Rédempteur. Nous nous baladons dans le quartier de Santa Teresa, accompagnés de nos guides brésiliennes, Claudia, Flavina et Vanessa (elles appellent ce quartier leur « petit Montmartre »), admirons un coucher de soleil sur la plage d’Ipanema… Après un début un peu difficile avec la ville de Rio, nous sommes finalement plus que séduits…nous aimons le Brésil de plus en plus.

mercredi 24 octobre 2007

La BR 101 ou le Rio-Santos

Notre route se poursuit sur la BR 101, appelée Rio-Santos, qui relie Sao Paulo à Rio de Janeiro par la côte sur près de 600 km, entre mer et montagne avec une végétation luxuriante et tropicale et des criques aux plages vraiment magnifiques...

Nous faisons 3 pauses principales sur cette route. La première est Ubatuba où nous trouvons un de nos meilleurs bivouacs, dans un camping juste devant une plage qui nous ait presque réservée. Séduits, nous prolongeons le séjour...
La deuxième escale est Paraty, petite ville coloniale intacte à 280 km de Rio. La ville ressemble à un petit musée, peut-être un peu trop...c´est là que nous rencontrons presque pour la première fois des compatriotes européens. Jusqu´á maintenant nous avions l'impressions d'être les seuls touristes du Brésil! Nous sommes quand même contents de pouvoir échanger quelques mots en francais.
Et finalement, nous laissons notre camping-car sur un parking de la ville d'Angra do Reis (avec un peu d'inquiétude quand mÊme...) pour prendre le bâteau et aller à Ilha Grande, petite île sans voiture. Nous nous offrons 2 petites nuits dans une pousada : ca fait du bien de retrouver un peu de confort! Encore une fois c'est magnifique, tropical, verdoyant...plages de rêves, petits bâteaux de pêcheurs...et encore une fois seul le soleil nous aura un peu manqué. Retour sur le parking, soulagement général, notre maison est intacte.

Cette route est vraiment un régal à faire en voiture, les points de vue se succèdent, à chaque virage une nouvelle baie, une nouvelle plage, de nouvelles îles. Ces paysages annoncent notre prochaine destination, Rio de Janeiro...

vendredi 19 octobre 2007

La Découverte du Parana


Nous continuons notre route, plus vers le nord (du sud), vers la région du Parana (Curitiba en est la capitale).
Nous ralentissons un peu le rythme de la caravane afin de savourer pleinement les douceurs locales: caipirinhas (cocktail à base de cachaça, la boisson nationale) dont on ne sent l’alcool qu’au moment de partir, « coco verde » (eau de noix de coco qu’on boit avec une paille), cure d’ananas et de bananes, (désolé pour la Compagnie fruitière, les premières bananes d’Antoine seront brésiliennes…), riz aux haricots, rodizio (buffets à volonté) de viandes…
Au détour d’un bivouac, nous rencontrons quelques Brésiliens camping caristes très sympas (leur camping-car sont impressionnants de par leur taille…de véritables bus emménagés…à côté on a presque l’air ridicule) qui nous invitent à leur table, on comprend pas grand-chose mais l’ambiance est festive. Et en pratiquant le rituel national, le lever de pouce, qui veut tout dire, on crée déjà un lien…Tous les Brésiliens rencontrés sont extrêmement généreux et sympas, ils ont toujours un petit quelque chose à offrir, un coquillage, une bouteille de rhum, un guide du brésil, des bonbons pour Antoine…
On passe donc quelques jours dans le Parana où nous découvrons des petites villes coloniales (Morretes, Anonina et Paranagua), des paysages magnifiques avec la Routa Graciosa et une petite île qui porte bien son nom, l’Ilha do Mel, petit paradis de plages superbes. Le Parana qui n’est pas une destination touristique très connue nous a vraiment charmé.
Un petit accrochage sans conséquence avec une voiture brésilienne, une petite Fiat Uno (et ses 7 passagers), nous permettra de faire connaissance avec la police locale…bien loin de ce qu’on pourrait penser… rapide, efficace et sympathique.
Pour l’instant, on n’a jamais ressenti d’insécurité. Mais tous les brésiliens nous mettent (sérieusement) en garde, alors on fait attention, mais l’ambiance est plus que relax…mais on attend toujours le soleil ! Peut-être à Rio ?

mercredi 10 octobre 2007

Nos premiers pas au Brésil

Nous passons sans aucun problème particulier la frontière Brésilienne le 4 octobre. Le temps n’est pas magnifique et les paysages de l’extrême sud ne sont pas à l’image de ce qu’on imagine du Brésil…ce sera pour mieux apprécier la suite. Après 3 semaines d’immersion hispanique, nous voilà face à une nouvelle donnée : le portugais ! Comme prévu, on comprend rien…mais on trouve cette langue très agréable à entendre…

En parcourant nos premiers kilomètres, on réalise que le Brésil c’est vraiment un grand pays, plus de 16 fois la France… On se demande combien de temps il va falloir pour arriver jusqu’à Rio (Rio est à 2000 km de la frontière uruguayenne), avec des routes « brésiliennes »… nous roulons beaucoup, nous passons rapidement Rio Grande, Porto Alegre pour rallier la côte et ses plages. Nous avons proscrit les étapes en sauvage, sécurité oblige. On sonne aux portes des pousadas et les Brésiliens nous offrent très gentiment une place de leur jardin pour bivouaquer en toute tranquillité… Antoine en profite même pour faire sa première montée sur un cheval !

Notre premier « objectif » est l’île de Santa Catarina au large de Florianópolis. Sur la route de l’île, nous découvrons des endroits magnifiques et surprenants : on s’essaie au surf des sables sur les dunes de Morro dos Conventos, on tombe au détour d’un chemin sur un petit village de pêcheur, on lézarde sur une plage superbe où on se croirait seul au monde…Et après 1000 km depuis l’Uruguay, nous arrivons à l’île de Santa Catarina, où nous restons 3 jours. On trouve un bivouac vraiment chouette, chez des Brésiliens, à 20 mètres d’une plage magnifique… C’est le repos pour tout le monde : Antoine en avait un peu marre de rouler et du coup nous aussi (il semble avoir bien compris le sens du mot « non » et l’utilise sans relâche)… Nous ne sommes pas déçus par l’île : des côtes sauvages, des plages de rêves, une végétation luxuriante, des petits villages perdus, des gens très accueillants…seul le soleil nous aura un peu manqué…mais on espère le retrouver très vite sur notre route.

mercredi 3 octobre 2007

De Buenos Aires à l’Uruguay (Uruguay du 29/09 au 4 octobre 2007)

Après avoir bien profité de Buenos Aires (presque 15 jours…), découvert la (grande) gentillesse des Argentins et les (très) bonnes « parillas » de viande, nous avons enfin récupéré notre camping-car. Nous nous souviendrons de Buenos Aires comme d’une ville immense, particulière, vivante, bruyante, attachante, et qui se laisse apprécier au fur et à mesure…


Le 26 septembre, nous passons donc la journée dans le port de Buenos Aires (immense lui aussi !) à essayer de comprendre les douaniers et autres administratifs argentins…La journée fût longue mais grâce, encore une fois à la gentillesse des gens rencontrés sur place, nous repartons heureux avec notre camping-car…et surtout comme neuf ! Nous avions peur de le retrouver abîmé, vandalisé ou autre (apparemment c’est assez fréquent sur ces trajets) mais sans aucun doute les différentes protections réalisées en partenariat étroit avec le papa d’Alex (3 jours de travail, merci encore, ça paye !) ont été efficaces.


Nous voilà donc partis direction l’Uruguay.
Premiers pas sur la route Argentine, et premiers constats, les panneaux sont quasi-inexistants, ça y est l’Europe nous semble loin. Nous avons eu aussi notre premier contact avec la police qui, visiblement, doit bien aimé notre véhicule et sa plaque européenne…4 contrôles en deux jours...quelques « no entiendo » les décourage assez vite.
Première semaine dans le camping-car : on prend nos marques et on apprend à vivre dans un petit espace, l’organisation est de rigueur…Et finalement, étonnement, on le trouve pas si petit que ça notre camping-car…


Nous passons donc la frontière Uruguayenne fin septembre et découvrons un petit pays (le plus petit pays de l’Amérique du Sud) très très tranquille…Tout est paisible et invite à la sérénité…On se sent en sécurité partout. Nous avons un coup de cœur pour la ville de Colonia del Sacremento, petite ville qui fait face à Buenos Aires (60 km à vol d’oiseau, 5OO Kms par routes, nous avons appris plus tard qu’un bateau acceptant les camping-cars pouvaient faire la liaison…), où les rues pavées et la petite place aux orangers sont un véritable havre de paix…Cerise sur le gâteau : nous dénichons une petite plage isolée où nous passons la nuit…réveil au bord de l’eau.
Nous passons vite la capitale Montévidéo et Punte del Este, le Saint Tropez local, pour continuer la découverte du littoral où les plages se succèdent…

Direction le Brésil, la frontière n’est plus qu’à 200 km…

dimanche 23 septembre 2007

Notre petite maison

Cela fait maintenant 10 jours que nous sommes arrivés à Buenos Aires, cette première étape se rallonge…on attend notre camping-car avec impatience ! Après une arrivée prévue le 12 puis le 19 septembre puis le 14 puis le 24, elle est aujourd’hui annoncée pour mardi prochain, le 25 septembre. Pour l’instant, il est toujours (espérons) sur le Grande Sao Paulo, énorme cargo appartenant à la compagnie maritime Grimaldi. Le bateau a pris beaucoup de retard mais on ne saura jamais réellement pourquoi.
Nous espérons juste qu’on va le retrouver sain et sauf ! Notre « vrai » périple ne pourra commencer que lorsqu’on sera à bord…

Alors avant de le retrouver, voici une petite présentation de notre magnifique nouvelle maison :

Il mesure 5 ,90 mètres de long sur 2.2 mètres de large : on estime l’espace habitable à 8 m² environ… Notre « chambre » est dans la capucine, autrement dit au-dessus de l’espace « conducteur », nous avons un petit salon-salle à manger adjacent à la cuisine…et au fond, la chambre d’Antoine et la salle de bain. Un vrai petit chez soi… Les photos que vous voyez ont été prises avant les « travaux » d’aménagement, dès qu’on récupère le camping-car on les mettra à jour.

Le camping-car est une cellule Burstner sur un porteur Citroën C25 (équivalent J5 Peugeot) de 1994.



On l’a acheté à un particulier de la région de Montpellier, un retraité autoproclamé maniaque. Nous cherchions un véhicule solide, robuste en bon état, suffisamment spacieux pour Antoine…et dans nos budgets. Bref, plus un véhicule adapté à notre voyage, pas un bolide pour les autoroutes allemandes (quoiqu’il nous a agréablement surpris en France), et aussi avec une mécanique simple facilement réparable.
Pour les spécialistes campingcaristes, les cellules Burstner des années 90 sont une référence en ce qui concerne la robustesse et la solidité et après un passage chez plusieurs docteurs (garagiste), le verdict est sans appel : très bien entretenu et en bon état mécanique. Maintenant comme dirait Mr Besson senior : « je ne suis pas dedans », donc on s’attend bien entendu à notre lot de pannes et réparations diverses…

dimanche 16 septembre 2007

Arrivée à Buenos Aires (Buenos Aires du 15 au 26 septembre 2007)



Après un voyage quelque peu mouvementé (15 heures en avion avec un bébé de 18 mois c’est pas toujours évident), nous arrivons à Buenos Aires, le 14 septembre au matin.
Le cargo, le grande Sao Paulo qui transporte notre camping car, parti du Havre, devrait arriver le 23 septembre à Buenos Aires. Nous avons donc une petite dizaine de jours pour découvrir la « Capital Federal » comme la nomme les Argentins…
Première impression : a-t-on vraiment quitté l’Europe ? Les portenos, habitants de Buenos Aires, nous ressemblent beaucoup…on se croirait en Espagne ou en Italie…les portenos sont très stylés, très apprêtés, très modernes…2ème constat : il fait pas beau ! Ici c’est la fin de l’hiver et nous sortons de l’aéroport sous la pluie qui nous accompagnera tout le long de notre semaine ici…3ème constat : on aurait du être plus assidus dans nos leçons d’espagnol…on a beaucoup de mal à comprendre et à se faire comprendre…on a un an pour progresser ! D’autant plus que l’accent à l’air d’être assez prononcé…

Buenos Aires est une ville vraiment immense, faite de 7 quartiers principaux tous très différents les uns des autres. Nous logeons dans le micro-centro, le quartier le plus central de la ville, le quartier des affaires en quelque sorte où se concentrent la majorité des monuments. Quartier très bruyant (la plus grande avenue du monde est tout près…), les bus ne passent pas inaperçus, les conducteurs de voitures ne font pas de cadeaux…
Nous repérons un Carrefour, d’une propreté exemplaire (au vue de mon expérience des hypermarchés de la région parisienne) et espérons trouver du lait et des petits pots pour Antoine…le lait pas de problème, il en existe de toutes les sortes, par contre les petits pots n’ont pas l’air d’exister ici…commence alors une quête effrénée…et une découverte des supermarchés de la ville…conclusion : les supermarchés de Buenos Aires n’ont rien à envier aux Monoprix ou autre Inno de Paris…par contre les Argentins cuisinent pour leurs enfants : pas l’ombre d’une purée de légumes ou d’une compote de fruits…

Nous commençons notre visite de Buenos Aires par le quartier de Palermo, très branché et moderne aux boutiques design et luxueuses, aux cafés et restaurants hypes…Nous ne nous attendions pas à cela, on se croirait un peu dans le quartier du Marais un dimanche après-midi. Les rues pavées et ombragées de platanes rajoutent du charme à ce quartier. Nous passerons notre premier dimanche argentin dans le quartier de San Telmo où nous ferons notre premier resto : des grillades, délicieuses, le début d’une longue série sans doute pour le pays roi de la viande !