samedi 28 juin 2008

De Nazca à l´Equateur, la cote Nord du Pérou, du 18 au 1er juillet 2008

Après notre long séjour à Cuzco, nous reprenons la route pour rejoindre l'Equateur via le nord du Pérou...Nous allons donc quitter l'altiplano, après 3 mois à plus de 3500 métres de moyenne, pour retrouver la mer (ou plutot l'océan Pacifique)...

Une très longue route qui n'en finit pas de tourner dans tous les sens nous emmène à Nazca...La vertigineuse descente (on passe de 4500 à 500 mètres en 30 km) sur la ville nous permet d'admirer le changement de végétation, nous allons maintenant et jusqu'en Equateur rouler sur la Panaméricaine, qui longe une cote complètement désertique...

Nazca est célèbre pour ses fameuses lignes dans le désert, des lignes et des dessins représentant des animaux : site culte pour certains illuminés d'extra-terrestres. Personne ne sait ce qu'elles signifient vraiment et par qui exactement elles ont été dessinées... Ce qui est sur, c'est qu'elles ne sont visibles que du ciel. Me voilà donc partie, toute seule, Alex refusant le tour pour cause de vertige... et j'aurais sans doute du faire de meme. Cette petite escapade aérienne dans un avion de 6 places fut véritablement HORRIBLE pour mon coeur (et mon estomac), le "on the right" et le "on the left" du pilote résonnent encore dans ma tete...


Nous faisons une petite pause à Ica, véritable oasis au milieu du désert, puis nous arrivons à la réserve de Paracas. Les paysages sont magnifiques et très différents de ce que nous avions vus jusqu'à maintenant, de grandes étendues de sable aux tons ocres, jaunes, rouges. Par chance il fait beau car ici nous sommes en hiver et durant cette période, toute la cote péruvienne est envahie par une brume omniprésente... Nous en profitons si bien que nous restons bloqués sur une piste (une derniere fois on l'espère). Encore une fois un énorme 4 x 4 viendra à notre secours...!

Ensuite, direction Lima, 300 km de cote, 300 km de brume et de paysages un peu tristes, le désert est envahi par les ordures et le brouillard...On trouve rapidement un estacionamento dans le quartier de Miraflores, le quartier chic de la ville.On restera là 4 jours, 4 jours de retour à la consommation, des magasins ultra modernes et des enseignes internationales. On comprend maintenant où vont les quelques richesses du Pérou. Miraflores est une presque indécente oasis de riches entourés de quartiers et de villes vraiment très pauvres. Ce qui frappe le plus au Pérou, c'est cette abscence de classe moyenne, ou très (très) riche, ou très (très) pauvre. La ville, quant à elle, ne nous a pas marquée plus que ça... surtout avec cette brume et cette pluie...

Nous continuons notre montée vers la sympathique ville de Trujillo. Ville coloniale située à coté d'un beau site, Chan-Chan, capitale de la civilisation Chimu, et autrefois plus grande ville en Adobe du monde, avec plus de 60 000 habitants. Le problème avec la terre cuite, c'est qu'après quelques pluies, les maison s'effondrent. Avec El Nino et les tremblement de terre, il ne reste pas grand chose...alors il faut faire comme c'est écrit dans le guide, il faut imaginer... sympa comme visite mais bon il faut quand meme imaginer une cité détruite!


A l'extreme nord du Pérou nous retrouvons enfin le soleil à coté de Mancora, pour notre dernier bivouac face à la mer.


Demain on entre en Equateur... sniff notre dernier passage de frontières...

vendredi 20 juin 2008

Cuzco, La Vallée Sacrée et Le Machu Picchu….(du 6 au 17 juin)

Après presque 10 mois en Amérique du sud…Cuzco est, pour nous, la dernière grande étape de notre voyage avant de rejoindre l’Equateur.

Nous élisons domicile pour une dizaine de jours au camping Quinta Lala, bien connu des camping caristes européens, sur les hauteurs de Cuzco. Pour une des première fois du voyage, nous avons droit à une pelouse, en temps normal, c’est plutôt terre et poussière. Il y a même des poules, des canards, un chien qui devient le meilleur ami d’Antoine et quelquefois un troupeau de lama qui vient paître ici…
Et il y a aussi et encore ces satanés basques François et Armelle avec qui on passe encore des bons moments, sûrement les derniers ensembles (enfin, on espère bien vous revoir pour la 17ème fois depuis le début en Equateur!!).
Nous quittons Cuzco une semaine avant l´Inta Rami, la fete de Cuzco et du soleil, la ville est déjà très animée, nous assistons tous les jours à des défilés haut en couleur, chants et danses...Dommage, on y assitera pas et dommage on ne passera pas plus de temps avec une grande famille de baroudeurs français (3 enfants) aussi en camping car qui arrivent juste, juste une petite soirée bien sympathique...

Cuzco est une des plus belles villes d’Amérique du Sud. Elle était la ville la plus importante de l’empire Inca, le « nombril du monde » en quechua (la langue des Incas, qui est encore parlée aujourd’hui), elle a une magnifique Plazza de Armas, des petites ruelles pavées, des édifices coloniaux construits sur des fondations Incas, une jolie colline et son quartier San Blas…par contre on oublie parfois qu’on est à plus de 3000 mètres, le jour il fait facilement 25 degré au soleil mais la nuit il gèle.

De Cuzco, nous rejoignons la Vallée Sacrée des Incas, la Vallée de l’Urubamba. Nous visitons les imposantes ruines de Pisac, forteresse Inca perchée au sommet d’une colline, surtout connue pour ses magnifiques cultures en terrasse. Antoine a la bonne idée de faire une longue sieste et nous sillonnons à tour de rôle la citadelle qui protégeait la vallée.

Nous rejoignons ensuite la très belle Ollantaytambo dominée aussi par une imposante forteresse, où l’urbanisme Inca a été bien préservé malgré le travail de l’oubli entrepris par les espagnols. Les Incas étaient les maîtres dans l’art de tailler la pierre et la majorité des maisons du village ont encore des fondations incas.

C’est d’ici que nous prenons le train le lendemain pour rejoindre Agua Calientes et le Machu Pichu. La route ne va en effet pas plus loin dans la vallée. Au grand bonheur de Pérurail qui affiche complet presque toute l’année malgré des tarifs élevés, même s’il est vrai que le site n’est pas très accessible.
Pour arriver assez tôt et essayer d’éviter au maximum les touristes, le réveil sonne à 4H30 (si)… un peu dur pour Antoine, mais il suit avec le sourire, les plus fatigués finalement ce sont papa et maman qui ont bien du mal à suivre le rythme des jeux au milieu des touristes endormis…

Le Machu Picchu, on a déjà tellement entendu ce nom et vu de photos, qu’on se demande forcément avant de partir si on ne va pas être un peu déçus…
D’autant plus qu’on part sous la pluie et ça fait un bon bout de temps qu’on a pas vu une goutte de pluie, il faut qu’il pleuve ce jour là, (là je suis un peu énervée c’est vrai). Nous arrivons à 8 heures du matin, donc sous des cordes d’eau et avec un brouillard bien présent…et notre première apercu du temple reste quand même très saisissant,
Déjà le trajet en bus, qui empreinte une piste qui serpente à travers la montagne, nous fait comprendre l’unicité de ce site véritablement inaccessible. Inaccessible et vraiment (vraiment) de toute beauté. Photogénique et vertical.
En plus la chance nous rattrape, le soleil fait soudainement son apparition…le jeu de lumières et des nuages qui viennent et reviennent ajoute à la magie du lieu. La vision de ce temple aussi mystique pour les incas que mythique pour les touristes restera un moment fort du voyage. Le site est dans un paysage naturel de tout beauté. De chaque coté, des falaises, des montagnes à pics, le site est vraiment reculé.

Bref, de se découverte tardive (1911), du peu de connaissances que les chercheurs ont du temple et de sa véritable signification pour les Incas, de la raison de son abandon et de son incroyable beauté, beaucoup de raisons qui concourent à rendre ce site unique. Nous avons vraiment aimé.
Beaucoup de voyageurs sont déçus et le considèrent comme trop cher et trop touristique…certes un tarif européen, mais situé dans une zone très reculée et finalement pas plus cher qu’une place de concert. Et en se levant un peu tôt, nous on a plutôt été surpris de ne pas voir plus de monde.
Et puis on ne va pas donner de leçons, entre Versailles, le Mont Saint Michel, et la tour Eiffel…plutôt pas mal comme bain de foule.

samedi 14 juin 2008

Petit Point depuis Cuzco...

Ca y est, après Cuzco, La Vallée Sacrée et le Machu Pichu, notre dernière grande étape du voyage est derrière nous...

Il nous reste beaucoup de belles choses à voir et encore de la route à faire avant de rejoindre notre destination finale, l'Equateur, d'où nous repartirons le 31 juillet...

L'occasion d'un petit point en image de notre parcours :

6 pays visités, Argentine, Uruguay, Brésil, Chili, Bolivie, Pérou... L'Equateur sera pour la fin!!

Plus de 30 000 kms parcourus sur les routes (et les pistes!!) de ces pays...

Beaucoup de temps passé en Argentine, notre pays coup de coeur (plus de 4 mois), 1 mois et demi au Chili, 1 mois pour le Brésil et la Bolivie, 1 petite semaine en Uruguay...

dimanche 8 juin 2008

Nos Premiers Pas au Pérou : Arequipa et le canyon de Colca (du 31 mai au 4 juin)

Nos premiers kilomètres au Pérou se font sur l’Altiplano le long du lac Titicaca : nous n’avons pas l’impression d’avoir quitté la Bolivie…les paysages et les gens se ressemblent…
Seule la police péruvienne nous fait comprendre qu’on a bien changé de pays, 4 contrôles pour notre premier jour, et 2 tentatives d’amendes, une pour un document douanier mal écrit (par le douanier) et une pour non respect d’une signalisation absente… espérons que le reste de notre séjour fera tomber la moyenne !

Une longue et belle route, nous amène à Arequipa, la 2ème ville du pays, située à 2700 mètres d’altitude. Un peu comme Sucre en Bolivie, cette ville nous permet de « souffler » un peu (parce que mine de rien, ça fait un moment qu’on vit à plus de 3500 mètres..), de ressortir les tongs (enfin presque) et les T-Shirts…Très jolie ville, une autre « cité Blanche » d’Amérique du Sud à sa magnifique Plazza de Armas bordée de bâtiments coloniaux (selon Alex «ça ne vaudra jamais Sucre… »).

Nous passons un après-midi à visiter le très beau Monastère Santa Catalina, véritable petite ville dans la ville, pleins de couleur, des petites ruelles, des fleurs partout, un très très bel endroit.

Nous reprenons la route direction le canyon de Colca, le canyon le plus profond du monde (plus que le Grand Canyon aux EU !). Mais ce n’est pas ça qui nous a véritablement impressionné, c’est plutôt ses terrasses Incas, véritable patchwork de couleur qui forme un très bel ensemble dans cette vallée. Il faut dire que l’état de la piste ne nous met pas en condition pour apprécier les paysages à leur juste valeur. Après 9 mois de voyage, les pistes c’est quand même un peu fatiguant pour tout le monde (y compris le Citroën !)…
Mais les très bons bains thermaux de Chivay nous font quand même oublier les secousses, c'est quand même sympa d'être ici!

Et nous repartons, pour atteindre Cuzco : on est tellement pressés d’y être (et surtout de se poser un peu) qu’on fait la plus grosse journée de route depuis le début de notre voyage : 640 Kms de piste sur l’altiplano avec un départ hallucinant à 4H30…
Merci encore à Magali pour les dessins animés pour Antoine qui nous sont d’une grande aide ces journées-là !

Et maintenant une nouvelle donnée entre en jeu pour l'organisation de nos journées : le début de l'Euro, RDV importants pour Alex...

lundi 2 juin 2008

De La Paz à Copacabana et le Lago Titicaca : Hasta Luego Bolivia…(du 21 au 30 mai)

De nouveau à La Paz, nous y restons un long WE, le temps de revoir, maintenant c’est la tradition, François et Armelle, de rencontrer d’autres voyageurs français, de flâner dans les marchés de la ville (et ce n’est pas ça qui manquent, on vend de tout et partout, ….) et de découvrir le dimanche de La Paz sur le « Prado ». C’est un peu comme les quais le dimanche à Paris, pas de voitures et que des animations pour les enfants…Bref Antoine est plus que content et nous aussi…
La Paz, décidément un vrai coup de cœur pour toute la famille.

Nous reprenons la route direction le très mythique Lac Titicaca. Nous faisons un petit détour pour visiter les ruines de Tiwanacu. Ces ruines d’une civilisation pré-inca de la région du lac Titicaca (qui dura beaucoup plus longtemps que la civilisation Inca d’ailleurs…) portent très bien leur nom (en ruine), et sont en pleine rénovation grâce à de très nombreux archéologues et ouvriers, beaucoup plus nombreux que les visiteurs, qui sont, eux, presque exclusivement… français (au moins ce jour là).
Mais le site reste quand même intéressant avec sa fameuse Porte du soleil.

Comme souvent en Bolivie, la route pour rejoindre le Lac Titicaca, sur l’altiplano, est superbe et déserte. Le passage obligé du camping car par un bac pour passer un bras de mer (de lac) est plutôt amusant. L’embarcation est locale, très bolivienne, donc à première vue assez peu rassurante au niveau de la sécurité. Il y a à peine la place pour le camping car et quelques passagers. Les quelques remous du lac font pencher et tanguer l’embarcation et le Citroën… les locaux s’amusent de nous voir surpris, visiblement c’est normal.
Nous rejoignons donc la petite localité de Copacabana, seule plage bolivienne, les Chiliens ayant repris par la force l’accès au Pacifique à ces peu chanceux Boliviens au cours du 20ème siècle.

Après un petit bivouac devant le Lago, la dégustation de ses très bonnes truites et un petit tour en pédalo pour faire plaisir à Antoine, direction le village de Yumapata qui se situe en face de L’île du soleil. Ce fort sympathique village de pêcheur offre la possibilité de recourir à la coopérative de marins pour découvrir cette île sans passer par une agence de voyage de Copacabana.
Nous voila donc sur la très charmante, très belle, et très surprenante Isla del Sol. Selon la légende le premier Inca, Manco Capac, y serait né avec sa femme au pied d’un rocher. On comprend la vénération des Incas pour les paysages et le respect pour la nature en voyant la vue du dit rocher, un lac scintillant du soleil brûlant, la Cordillère Real et ses pics à plus de 6000 mètres en arrière plan.
Le nord de l’île est magique avec…ses plages de sable fin et son eau translucide. Il manque juste 40 degrés la nuit et 20 au lac pour se croire au Brésil (Copacabana ?). Bref on a aimé.

De retour au camping car, nous voila reparti vers la partie occidentale du lac, vers son coté Péruvien. Nous arrivons à Puno et décidons de visiter les fameuses Iles flottantes, îles toutes en roseaux (« totora »), du Lac Titicaca. Nous étions avertis du côté touristique de la visite mais pas à ce point…Bien qu’intéressante, la visite nous laisse un petit goût amer…

Ca y est la Bolivie c’est (déjà) terminé. Un mois et demi passé très rapidement et 3000 kilomètres. Pour résumer on pourrait dire, la Bolivie c’est (très) beau mais c’est (très) haut…