mardi 5 février 2008

Hasta Luego Patagonia...

Voilà presque 5 mois (on fêtera nos 5 mois de vadrouille le 14 février) que nous sommes partis, 20 000 km parcourus de Buenos Aires à Rio, de Rio à Iguaçu, d’Iguaçu à la Péninsule Valdez, de Valdez à Ushuaia, d’Ushuaia au Parc des Glaciers… Que de belles étapes! Et nous savourons de plus en plus notre choix de mode de transport qui nous donne une certaine liberté, et nous permet de dormir presque toujours où on veut tout en étant comme à la maison (ou presque, il manque juste une douche chaude et quelques dizaines de mètres carrés)…

Nous sommes en ce moment près de Bariloche dans la région des lacs et nous tournons une page de notre voyage : nous quittons la Patagonie après presque 2 mois passés dans cette belle région qui se partage entre l’Argentine et le Chili, avec un petit pincement au cœur. D’autant plus que c’est en Patagonie que nous avons fêté notre Noël de voyageurs avec une petite partie de la famille.
Nous l’avons arpenté du Nord au Sud et d’Est en Ouest sur près de 5000 km…Et nous pouvons maintenant dire que nous la connaissons mais surtout que nous l’aimons bien.

La Patagonie pour nous restera synonyme de :

- Immensité : des grands, très (très très) grands espaces, des horizons à n’en plus finir, des routes et des lignes droites interminables, des nuages impressionnants (oui), des ciels magnifiques, des estancias (les fermes Patagonnes) aussi grande que la Belgique (ou presque), des couchers de soleil hallucinants aux lumières qui n’auront jamais lassé Alexandre… La Routa Nationale 3 qui longe la côté Atlantique n’aura plus de secret pour nous, nous sommes arrivés avec une certaine fierté au bout de cette route qui se termine en Terre de Feu, à 3000 km de Buenos Aires !


- Contraste : entre la côte Atlantique, sa pampa, plate, sauvage et quelquefois monotone et la Patagonie Andine, douce, parfois verdoyante, glaciaire aux neiges éternelles…entre les glaciers et les forêts luxuriantes, entre la steppe patagonienne et les prairies chiliennes, entre la « tristesse » des villes désolées, perdues aux rues pas toujours bitumées et certaines villes nouvelles dynamiques limite ruée vers l’or (le touriste)…entre l’essence moins chère qu’ailleurs et les pompes spéciales étrangers au tarif très discriminatoire…

- Merveilleux bivouacs : si au Brésil, par sécurité, nous allions souvent dans des campings, ici nous avons fait presque exclusivement du camping sauvage. Et, il n’y a que l’embarras du choix ! On se sent souvent seul au monde face à des paysages grandioses. C’est là qu’on profite à fond de notre roulotte… Et on s’habitue à cette sensation d’isolement, le retour à la « civilisation » va être dur…

- Nature et d’animaux par milliers : si les villes sont rares et souvent éloignées les unes des autres, nous avons croisé de nombreux animaux : pingouins, lions de mer, éléphants de mer, baleines, cormorans, guanacos, flamants roses, nandous, tatous, renards…et des rencontres avec eux toujours en pleine nature. Sans oublier bien sûr les troupeaux de moutons (la spécialité régionale), de vaches… perdus dans la steppe patogonne.

- 4 saisons : nous avons parcouru cette région durant l’été austral mais pendant ces quelques semaines, nous avons connus tous les temps possibles, de la chaleur, de la pluie, de la neige, du froid…mais une constante : du vent, toujours du vent, quand il s’arrête c’est pour mieux revenir quelques jours plus tard…Et on finit par s’y habituer.

- « Ripio » : Beaucoup de routes ne sont pas bitumées et en très mauvais état…des trous, des bosses, des cailloux, bref tout ce qu’un camping car n’aime pas…et nous non plus… On n’aura jamais autant vu de 4 x 4 qu’ici (sauf à Paris)… Antoine sait maintenant bien les reconnaître et nous signale d’un « quaqua » chacun de leur passage !
Mais nous garderons par exemple un merveilleux souvenir de notre passage sur la Carretera Austral, route réputée difficile, mais o combien …

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