mercredi 30 janvier 2008

De Chili Chico à Futaleifu : les pistes de la Carretera Austral au Chili

En Patagonie, nous avons emprunté de nombreuses pistes sur des centaines de kilomètres, la plupart des accès aux sites « touristiques » n’étant pas asphaltés…Ici on appelle ça le « ripio » et qui dit pistes pour nous, dit énormes secousses, de la poussière qui s’infiltre partout (et donc un grand ménage à chaque fois), une vitesse comprise entre 20 et 30 km/heure (et donc beaucoup de temps de conduite) et des risques de crevaison ou autres problèmes mécaniques pour le camping-car…

Après avoir laissé Jean-Claude et Thomas, nous préférons donc éviter certaines portions de la célèbre Ruta Quaranta et faire un détour par la tranquille route nationale 3 le long de la côte Atlantique…ce qui nous permettra de rendre visite une dernière fois à nos amis les pingouins et autres lions de mer ( Parc National Monte Leon). Nous retournons ainsi une nouvelle fois en Argentine, pour revenir au Chili quelques jours plus tard (on finira par ne plus compter nos passages de frontière entre l’Argentine et le Chili…)

Nous avions prévu de prendre un bateau pour atteindre notre prochaine destination l’île de Chiloé (presqu’île) au Chili depuis un petit port perdu du Sud Chili …mais ce bateau a été successivement : réservé aux seuls chiliens ( !), toujours complet, et dont le mode de réservation reste assez complexe pour de simples européens : il faut à la fois réserver mais sans possibilité de réserver…. Bref nous voilà donc « contraints » d’emprunter une portion de 300 km de la Carretera Austral, une route (ou plutôt chemin) dont la construction a commencé en 1976 et qui n’est toujours pas achevée et réputée difficile …

Après avoir été rassurés par d’autres voyageurs sur la l’état de la route et sa faisabilité avec notre Citroën, nous nous lançons sous un soleil magnifique….et nous ne sommes pas déçus de cet nouvel itinéraire. La piste passe au milieu des Andes, et, dans cette région où il pleut énormément, la végétation est luxuriante. Une impression d’être dans une forêt tropicale au milieu des neiges éternelles des Andes. Des « lagos », des glaciers, des fjords, des petits villages perdus et un soleil omniprésent pendant ces quelques jours… cette route sera incontestablement un des moments forts de notre voyage.

lundi 21 janvier 2008

Un début d’année Chilien : Puerto Natales et le Parc Torres del Paine (du 31 décembre au 8 janvier)

Nous choisissons de fêter le 31 décembre du côté Chilien : direction Puerto Natales et le Parc Torres del Paine, dans l’extrême sud du Chili. 2 jours de route nous y amènent, ce qui permet à nos « invités » de tester leur tente achetée pour l’occasion…Et la tente résiste (et les campeurs aussi…) malgré le vent, la pluie, le froid…
Nous passons une des nombreuses frontières qui séparent l’Argentine du Chili (le Chili côtoie l’Argentine sur près de 4000 km).

Premier constat en arrivant au Chili : la vie est beaucoup plus chère qu’en Argentine. On s’était habitués à payer un plein de diesel l’équivalent de 25 euros, voilà que maintenant on se rapproche plus des prix de chez nous.

Nous arrivons donc à Puerto Natales, petite ville du bout du monde, un peu perdue mais au charme certain. C’est ici que pour la première fois nous voyons l’océan Pacifique. Les maisons sont basses et colorées, la mer est omniprésente. Nous passons donc le 1er jour de l’année au Chili. Et pendant que les « Rabaix », les sportifs ( !!), grimpent au sommet d’une colline dominant la ville, Alex et Antoine s’ont invités à manger un agneau par des chiliens sympathiques…L’année commence bien.

Les festivités terminées, nous voilà partis pour le Parc Torres del Paine, rendu célèbre par ses « Torres » (Tours), piliers de granit dressés à quelque 2800 mètres qui dominent un paysage magnifique. Des lacs turquoises, des glaciers, des forêts, nous apprécions pleinement les paysages du parc.
Jean-Claude et Thomas décident de s’attaquer à LA marche du parc : une randonnée de 3 jours ½, le fameux « W » permettant de bien découvrir le parc. J’irai les rejoindre pour l’ouverture et la fermeture !!

C’est d’ici que les camping caristes continueront leur route vers le « nord » tandis que Jean-Claude et Thomas embarqueront pour une croisière de 4 jours vers le cap horn….
TRES TRES BONNE ANNEE A TOUTES ET A TOUS
Un grand merci à Thomas pour avoir téléchargé nos photos de France!

samedi 12 janvier 2008

Un Noël Patagonien : El Chalten et le Mont Fitz Roy (du 23 au 29 décembre)

C’est à El Chalten, petite ville « pionnière » en pleine croissance, au pied du Mont Fitz Roy que nous passerons ce Noël un peu particulier. L’arrivée à El Chalten se mérite, la route est longue et pas souvent bitumée mais quel bonheur de découvrir ce paysage avec en toile de fond le Fitz Roy. D’autant plus que nous avons eu droit à un soleil radieux et un ciel dégagé en arrivant…ce n’est pas toujours le cas ici ! Le temps est très changeant en Patagonie, on passe du soleil à des tempêtes de vent en un rien de temps : Jean-Claude et Thomas pourront confirmer que le Mistral à côté ce n’est rien.

Pour l’occasion nous avons loué une petite « cabanas », petite maison très confortable et redécouvrons une vie quelque peu « sédentaire » mais agréable (Antoine a même droit à une vraie grande baignoire, le bonheur !).
De nombreux sentiers de randonnées partent de la ville et permettent de découvrir le Mont Fitz Roy de plus près. La semaine ici sera donc ponctuée de nombreuses marches pour toute la famille.

Ici, on ne ressent pas l’ambiance de Noël comme on la connaît chez nous. Pas de décorations, pas d’éclairages dans les rues, les journées sont longues (le soleil se couche vers 22h30), il fait « chaud » (enfin ce jour là, oui…)…mais ça ne nous empêche pas de fêter Noël comme il se doit : très bon foie gras (Merci à Magali), énorme parilla, fromage (français !) et bûche à la Dulce de Leche (une confiture de lait, spécialité argentine, délicieuse). Et le Père Noël a bien retrouvé notre trace : Antoine découvre avec étonnement (et bonheur) tous ses cadeaux !

Le Parc National des Glaciers et Le Perito Moreno (du 18 au 23 décembre)

C’est à l’aéroport d’El Calafate, minuscule, perdu au milieu de rien, que Jean-Claude et Thomas arrivent, tout le monde est à l’heure, l’organisation parfaite ! Après 3 mois de « séparation » nous sommes très contents de retrouver un bout de la famille…Leur valises sont pleines de bonnes choses qui nous ravisent : fromage, VRAIE moutarde, foie gras, presse française, DVD, livres…un avant goût bien sympathique de Noël !! Antoine, malgré une forte préparation (« « Papi et Tonton arrivent bientôt… ») ne comprend pas tout, il semble un peu perdu… mais très vite tout rentre dans l’ordre et nous voila partis pour 3 semaines de vadrouille familiale. 1ere soirée ensemble : nous décidons de les mettre dans l’ambiance, une bonne « parilla »….
Jean-Claude et Thomas sont venus pour se reposer, décompresser et faire de la marche alors leur séjour sera nature et sportif.

D’El Calafate, petite bourgade très touristique de Patagonie aux rues pas toujours goudronnées, nous partons visiter la partie sud du Parc National des Glaciers, le glacier Perito Moreno en est la vedette…et effectivement il est spectaculaire. Au pied de la Cordillère des Andes, au milieu de forêts, le glacier se dresse, magnifique, sur 15 km de long pour 5 de large, le contraste avec les forêts voisines est saisissant. On l’approche de très près et on écoute les morceaux de glace qui tombent de plus de 80 mètres de haut. C’est un des rares glaciers de Patagonie qui ne semble pas touché par le réchauffement climatique…C’est grandiose.

Le parc regorge de glaciers et nous décidons de faire une journée en bateau pour découvrir 2 autres glaciers, inaccessibles autrement…Nous naviguons sur le Lago Argentino, aux eaux laiteuses, au milieu de blocs de glace, véritables iceberg, et découvrons les glaciers Spegazzini et Onneli, encore une fois c’est spectaculaire, et un peu surréaliste à la fois !

C’est de cette partie du parc que les nouveaux arrivés feront leur première marche : une ascension de 1200 mètres qui leur permettra de surplomber le glacier…