dimanche 16 mars 2008

Valparaiso, Isla Negra et Santiago : du 22 au 28 février

Notre dernière visite d’une très grande « ville » remontait à Rio. Après avoir connu les grands espaces du Sud, et avec un véhicule pas forcement adapté aux grandes agglomérations, c’est avec une (très) légère appréhension que nous arrivons à Valparaiso.
Appréhension très vite dissipée tant cette ville se révèle rapidement charmante et fascinante.
Située au bord du pacifique, son port était le passage obligé de tous les bateaux se rendant sur la côte ouest du continent américain avant l’ouverture du canal de Panama. Après (ou avant) le difficile passage du cap Horn, les marins cherchaient un peu de vie et de joie (et d’alcool) dans les collines qui entourent le port.
Puis, Panama l’abandonna à son triste sort et la ville déclina.

Nous nous attendions donc à une ville abandonnée… elle apparaît au contraire en plein renouveau. Son inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité y est sans doute pour quelque chose.
Les nombreuses collines qui entourent le port sont recouvertes de maisons basses de toutes les couleurs. Certains quartiers sont bien entretenus, les "cerros" touristiques, d’autres quartiers restant insalubres et abandonnés, les quartiers populaires.

Mais la vue d’ensemble de la ville est saisissante ; hormis le quartier bas du port et ses quelques immeubles, toute la ville est recouverte de collines aux maisons de bois colorées. Les fameux ascenseurs permettent de quitter rapidement la « ville basse » et de flâner tranquillement dans les ruelles des « cerros ».
Cet ensemble de maisons aux couleurs vives, de collines aux perspectives très photogéniques, de quartiers un peu décrépis, aux fils électriques omniprésents, donne à la ville un charme fou avec ce petit brin de nostalgie qui la rend vivante et attachante.
Nous avons adoré nos 3 jours passés que nous aurions aimé plus long.

Nous faisons ensuite une petite escapade à Isla Negra pour visiter la maison de Pablo Neruda (une des trois maisons du poète avec celle de Santiago et de Valparaiso que nous avons également visité…). Cette maison qui surplombe la pacifique est transformée en un véritable musée des objets collectionnés par ce poète mythique. Poète, successivement adulé dans son pays et dans le monde, banni une première fois pour ces sympathies politiques, il a été exilé en Europe, puis ambassadeur en France sous Allende et enfin littéralement haie par les amis de Pinochet. Les policiers qui l’escortaient dans son dernier souffle, quelques jours après le coup d’état, allant jusqu’à lui cracher dessus.
Bref, Pablo Neruda, en plus de son talent d’écrivain et de poète, fait partie de l’histoire contemporaine très mouvementée du Chili, et la visite de sa maison-musée est passionnante.

Nous prenons ensuite la route de Santiago à 115 km de là. Polluée, engorgée, bruyante, entre les échos négatifs des autres voyageurs et les guides pas franchement enthousiastes, nous arrivons dans la capitale du Chili en marche arrière.
Et puis surprise… nous trouvons la ville assez aérée, pas trop bruyante ni laide, avec une superbe Plazza des Armas, un Cerro San Cristobal verdoyant semi tropical qui surplombe la ville et nous permet d’admirer sa situation… nichée au pied des Andes avec ses pics à plus de 5000 m, il y a quand même pire, des quartiers à l’esprit « bohème », beaucoup d’arbres et de végétation…
Santiago révèle des atouts que nous n’attendions pas.

C’est à Santiago que nous allons récupérer les parents d’Alexandre pour un petit break familial qui arrive fort bien au milieu de notre voyage avant les hauts plateaux du nord…

Aucun commentaire: