Chiloé est assez connue pour avoir gardé grâce à son insularité une certaine particularité culturelle. Elle se situe au sud du Chili. Assez connue aussi, ce dont bizarrement ses habitants s’enorgueillissent, pour ses 300 jours de pluie par an. Accessoirement assez connue pour ses églises, aux toits en bois, classées à l’Unesco.
Après 10 jours de soleil radieux et d’un été austral retrouvé après notre départ de Patagonie, nous arrivons donc à Chiloé sous une belle pluie battante.
Les paysages, les champs, la pluie, les villages, une sorte de condensé de Bretagne, pas très dépaysant pour des amoureux de cette belle région que nous sommes. D’autant plus qu’après avoir pris le bateau avec un Ardéchois tout heureux de voir une plaque Drômoise, nous bivouaquons notre premier soir dans un petit village de 300 habitants accueillant ce soir là 3 camping cars français (dont nous). A notre arrivée nous étions quand même bien surpris de voir en stationnement à l’entrée du dit village deux autres campings cars français et ses sympathiques occupants.
Bref un dépaysement bien relatif. Le lendemain direction la belle ville de Castro, son église, son marché Mapuche (indien essentiellement Patagon que l’on ne trouve qu’au Chili, il n’y en a plus aucun en Argentine), ses maisons sur pilotis.
Puis dans le village de Dalcahue, nous tombons nez à nez, ou plutôt capucine contre capucine (seul les camping caristes comprendront) avec nos compatriotes basques François et Armelle. Déjà croisés au Brésil, en Patagonie et avant Chiloé, nous les avions justement perdu à notre arrivée sur l’île à cause d’un rendez-vous manqué ; soit dit en passant manqué uniquement par ma faute, ceux qui ont déjà eu rendez-vous avec moi comprendront.
Nous décidons alors d’aller bivouaquer ensemble à quelques kilomètres de là, dans un petit village, près d’une des très nombreuses églises de l’île.
Après un petit ripio, la piste pour rejoindre le dit village commence à ressembler à une sorte de descente de piste noire alpine (sans exagérer) (quoiqu’un peu). A la vitesse de 2 km/heure, cette remuante descente se passe assez tranquillement, lorsque Charlotte a la sagesse de poser une question simple « euh ça va passer pour remonter ? ». Effectivement et incontestablement, nous ne remonterons jamais par cette piste avec nos engins, sauf si comme l’a dit François une fois arrivé en bas « à moins qu’ils construisent une autre route bitumée pendant la nuit ».
Grand soulagement après un stress tout relatif (sous ces latitudes le stress étant moins fort), oui le villageois qui nous a fièrement accueilli nous confirme l’existence d’un autre chemin pour remonter cette satanée cote…
Après une nouvelle et très sympathique soirée en compagnie de nos amis, nous nous réveillons le lendemain plein d’enthousiasme.
Après enquête il fallait récupérer une autre piste mais, détail important, il fallait auparavant rouler quelques centaines de mètres sur la plage. Je suivais donc François et son Mercedes. Et là, l’excès de confiance, grisé de le voir rouler aussi facilement, je ne pris aucune précaution à la traversée d’une micro-rivière, et paf l’enlisement. Pas l’enlisement du dimanche, non l’enlisement avec un grand L. Après avoir creusé, dégagé les roues, mis des troncs d’arbre (j’exagère un peu, ce n’était que des planches), nous n’arrivons toujours pas à nous dégager lorsque la perspicacité de Charlotte me cloue sur place, « et au fait c’est à quelle heure la marée haute ??? ». Un gentil villageois nous rassure, il nous reste bien 3 heures…
L’affaire s’engageait d’autant plus mal que tout le village nous vint en aide (5 personnes) et que les perspectives étaient limitées. L’inquiétude commençait juste à nous gagner lorsque surgit de nulle part, un magnifique 4X4 blanc immaculé. Sans rien nous dire un homme sortit, avec tout le matériel (un câble) et (en marche arrière) nous sortit en un rien de temps de ce mauvais pas. Oui les 4X4 de ville sont utiles, oui ils sont puissants, oui je comprends maintenant à quoi servaient tous ces 4X4 que je voyais à Levallois…
Bref je ne remercierai jamais assez ce chevalier blanc, parti aussi vite qu’il n’est arrivé, qui nous a sorti d’une bien mauvaise passe. Charlotte commençait juste à nous imaginer en train de sortir nos affaires d’un camping car inondé et à s’installer ici pour quelques mois.
Après avoir mis 4 heures à récupérer cette maudite piste, nous nous engageons dans une pénible montée pleine de bosses et de pierres, montée si pénible que là où le Mercedes à propulsion passa, la traction Citroën ne passa pas.
Je pars donc (accompagné de François merci encore) à la recherche d’un tracteur, et aidé par un de ces décidément sympathiques villageois, qui doivent encore rire en pensant à nous !
Bref l’agriculteur en question m’accueille à bras ouvert, un puissant « pagar pagar » précédant son « hola » de bienvenu. Comme si je n’avais pas compris son fils me lança fièrement « money money », oui pas de problème je veux bien payer si vous me sortez de ce mauvais pas.
L’affaire s’engageait d’autant plus mal que tout le village nous vint en aide (5 personnes) et que les perspectives étaient limitées. L’inquiétude commençait juste à nous gagner lorsque surgit de nulle part, un magnifique 4X4 blanc immaculé. Sans rien nous dire un homme sortit, avec tout le matériel (un câble) et (en marche arrière) nous sortit en un rien de temps de ce mauvais pas. Oui les 4X4 de ville sont utiles, oui ils sont puissants, oui je comprends maintenant à quoi servaient tous ces 4X4 que je voyais à Levallois…
Bref je ne remercierai jamais assez ce chevalier blanc, parti aussi vite qu’il n’est arrivé, qui nous a sorti d’une bien mauvaise passe. Charlotte commençait juste à nous imaginer en train de sortir nos affaires d’un camping car inondé et à s’installer ici pour quelques mois.
Après avoir mis 4 heures à récupérer cette maudite piste, nous nous engageons dans une pénible montée pleine de bosses et de pierres, montée si pénible que là où le Mercedes à propulsion passa, la traction Citroën ne passa pas.
Je pars donc (accompagné de François merci encore) à la recherche d’un tracteur, et aidé par un de ces décidément sympathiques villageois, qui doivent encore rire en pensant à nous !
Bref l’agriculteur en question m’accueille à bras ouvert, un puissant « pagar pagar » précédant son « hola » de bienvenu. Comme si je n’avais pas compris son fils me lança fièrement « money money », oui pas de problème je veux bien payer si vous me sortez de ce mauvais pas.
Je ne pensais pas que ça serait aussi facile (Charlotte nous imaginait en train de vendre des crêpes dans ce charmant mais maudit village) mais le tracteur nous tira de là encore plus rapidement que le chevalier blanc. Nous étions très soulagés et très impatients de repartir. L’insistance un peu lourde de l’agriculteur pour le dédommager un peu plus à chaque billet donné ne gâcha pas mon plaisir et surtout notre envie de revenir sur la terre ferme. Loin des marées bretonnes, de ses églises, de ses plages et de ses villages…A nous Valparaiso.
3 commentaires:
Peut-être que l'agriculteur avait des origines Auvergnates ?
Attention Peut-être que l'agriculteur avait des origines Auvergnate ?
Attention Valparaiso est connu pour ces funiculaires car ça monte , ça monte....
BONJOUR CHARLOTTE ALEX ET LE PETITOU MARIE NOUS A DONNE VOTRE BLOG DE VOYAGE ET NOUS SUIVONS VOS AVENTURES DANS DES SITES MAGNIFIQUES NOUS ESPERONS QUE L'ENLISEMENT ET LA MONTEE DES COTES TROP PENTUES NE SE REPRODUIRA PAS NOUS VOUS SOUHAITONS DE CONTINUER PAISIBLEMENT CE PERIPLE
AFFECTUEUSEMENT GERARD ET ELIANE PEGUIN
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